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L'histoire et le paysage de la commune d'Euville restent marqués par la pierre. Les anciennes carrières, avec un front de taille majestueux que l'on peut admirer aujourd'hui, ont fourni la pierre des plus grands monuments parisiens et européens. Elles ont aussi fourni les matériaux de la mairie de style "Art Nouveau" d'Euville, édifiée par les grands maîtres de l'Ecole de Nancy, afin de montrer la qualité de cette pierre. Des activités pédagogiques, culturelles et touristiques sont aujourd'hui en développement aux carrières d'Euville grâce au centre d'animation qui s'y trouve. La mairie "Art Nouveau" d'euville
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Le circuit de la pierre La pierre de taille a toujours été considérée comme un matériau noble. Son emploi témoigne de la volonté des constructeurs de défier le temps et les hommes. C'est aussi l'expression d'une hiérarchisation de la société. Il y a 150 millions d'années, dérive des continents
oblige, immergée à près de A la fin du XIXème siècle, ces calcaires à entroques
sont exploités dans une vingtaine de carrières du Pays de Commercy. Les plus
célèbres sont à Euville et Lérouville où travaillent près de 1 500 personnes,
utilisant les machines les plus performantes. Les carrières d'Euville abrite une forte population d'orchidées : 34 espèces recensées. Un euvillois, René Maillard en fait une étude approfondie. L'école du hameau des carrières Avec le développement des carrières à la fin du XIXe siècle, de nombreux ouvriers s'installent au hameau des carrières. L'école du village d'Euville se trouve à plus de 3 km et elle est surchargée. le Maire, Evariste Maillard, fait délibérer le conseil municipal les 7 et 13 mars 1897, afin de décider la construction d'une école près du hameau des carrières. Le terrain manque et c'est sur 20 ares de forêt que cette école est construite en 1898. L'architecte est Gutton, le même que pour la mairie de style "Art Nouveau" d'Euville, et l'entrepreneur est Charles Rusque. Prévue pour 50 élèves de 6 à 13 ans, elle accueille en fait jusqu'à 75 élèves avec une moyenne de 60 à 70 dont 34 enfants de 3 à 5 ans. Un agrandissement est donc effectué en 1902 avec la construction d'une deuxième salle de classe et de deux pièces servant de cabinet de consultation et d'attente pour le docteur communal. (Archives départementales de la Meuse 2 O 451). Au début des années soixante dix, cette ancienne école devient une colonie de vacances pour l'association pour adultes et jeunes handicapés de Bar-le-Duc, l'Apajh. le bâtiment est alors équipé en chambres, cuisine, douches, etc. Le lieu est alors connu sous le nom d'Apajh. En 2001, la commune d'Euville reprend ce bâtiment par bail emphythéotique pour y établr un gîte de groupe (mais aussi la cantine scolaire de 2003 à 2009) et en confie la gestion à l'Adcpe puis, en 2009 à l'Office de tourisme du Pays de Commercy qui y développe le circuit de la pierre. Les lieux retrouvent alors leur nom d'origine : la Villasatel. On trouve ce nom mentionné dans un acte notarié de Maître Thierry à Commercy, daté du 4 août 1738 (un achat de terres par Nicolas Trusson d'Euville à Henri Roger de Ligny, cote Archives de la Meuse : 18 E 199). L'Eglise Ville-Issey Le clocher-porche est reconstruit en pierre de taille
en 1762 aux frais du baron de Ville-Issey. Trente ans plus tôt, la communauté finance
la reconstruction de la nef sur les plans de Nicolas Pierson, architecte et
religieux prémontré. Les moyens financiers ne sont pas les mêmes. A la pierre
de taille, on a préféré ici les moëllons enduits d'un crépi. Hiérarchisation aussi au château de Commercy. Les
façades du corps central dessinées par Boffrand ainsi que celles des ailes
basses signées Héré qui le relie au Fer-à-Cheval sont en pierre de taille. Les façades du Fer-à-Cheval comme celles des
immeubles de l'avenue Stanislas qui les prolongent, sont faites de moëllons
enduits d'un crépi. La pierre est là utilisée comme élément de décor. « Faire bien et
sérieux, montrer aux connaisseurs et aux hommes de l’art la beauté de la pierre
dont la commune tire tous ses revenus. », à Euville, le conseil municipal
sait ce qu’il veut : faire du nouveau bâtiment une publicité pour la
pierre. Si l'architecte Gutton est chargé du projet, c’est à l'ébéniste Vallin que l’on doit ce style «Art Nouveau» qui fait de cette mairie le seul édifice public de l'École de Nancy.
La pierre de
Sorcy Impossible ici de ne pas parler des carrières
voisines de Sorcy. On y tirait un calcaire oolithique au grain très fin qui en
fait un matériau idéal pour la sculpture. Ligier Richier et ses compagnons
l'ont utilisé. Il est employé notamment à la cathédrale de Toul, dans l'église
abbatiale des prémontrés de Pont-à-Mousson, à la basilique Saint Maurice
d'Epinal… ou dans l'église de Mécrin pour un retable dédié à saint Evres.
Aujourd'hui toutes les carrières sont abandonnées. L’association pour le développement du circuit de la
pierre L’Adcpe organise de
nombreuses animations de loisirs ou pédagogique ; cette association gère
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